En écho à ma dernière lecture Avec tes mains de Ahmed Kalouaz, voici le magnifique poème de Naïg Rozmor, poète roscovite, qui met aussi à l’honneur « le langage des mains » de nos pères.
Les mains de mon père
Les larmes me montent aux yeux
quand je pense aux mains de mon père
des mains de paysan,
rousses et crevassées,
comme la terre quand elle se fendille
Sous l'âpre vent du nord.
Elles étaient larges
comme des battoirs,
Déformées par les rudes labeurs
Mais quand elles nous coupaient le pain,
Comme celles du prêtre à l'offertoire,
Les mains de mon père
versaient des grâces.
Naïg Rozmor