Lorsque vous aurez terminé Les déferlantes on pourra peut-être se retrouver chez Lili. Si le temps le permet on s'installera sur la terrasse face à la mer et on comptera le nombre de cargos qui rejoignent Cherbourg. Mais si le vent souffle, si la pluie s'écrase sur nos visages, il vaudra mieux pousser la porte et se mettre à l'abri. Chez Lili c'est tout là-haut, à l'endroit où la terre et la mer se confondent. En donnant un coup de pied dans la fourmilière on les verra tous s'agiter... Tous? Ce sont les personnages qui défilent dans l'oeuvre de Claudie Gallay. Il y aura Théo qui s'arrêtera chez Lili pour prendre le repas que sa fille lui aura préparé mais pas plus ce jour là que les autres il ne jettera un oeil à la "vieille", vous trouverez Max près de son bateau pour un énième rafistolage et la vieille Nan vêtue de sa longue robe noire, son crucifix à la main attendant que la mer lui rende ses morts. Vous rencontrerez Raphaël le sculpteur qui façonne des madones et sa soeur Morgane, la jolie Morgane qui apporte jeunesse, rêves et spontanéité dans ce microcosme.
« Max aimait ce qui était beau, c’est pour ça qu’il aimait Morgane. Il aimait aussi s’occuper des pierres, des arbres. Il disait qu’il sentait la vie dans le corps des pierres. Il croyait que les vies que la mer prenait devenaient le vivant de la mer.»
Je voulais marquer mon entrée dans le monde des blogs consacrés à la littérature par un coup de coeur. J'ai choisi Les déferlantes car j'y ai trouvé tout ce que je cherche dans un bon livre: des personnages profonds et attachants, du mystère et des rebondissements, un décor grandiose servis par la plume fluide et agile de Claudie Gallay. Je me suis identifiée aux personnages et j'ai cheminé avec la narratrice sur les chemins de la Hague.
Editions du Rouergue-mars 2008.