« Que vous aimiez Oscar Wilde. ou Steve Berry., Jack-Alain Léger. ou Amélie Nothomb., Babelio vous invite toute l’année à découvrir des chroniques de lecteurs. et des citations. »
Un papa vient d'être licencié et traîne le poids de sa détresse dans l'appartement familial. Le jeune enfant du couple, à qui on demande de s'éloigner et d'aller jouer dans sa chambre, est délibérément tenu à l'écart de la nouvelle donne familiale. Les jours passent, tournent en rond et l'enfant n'obtient aucune explication à la tristesse et au mutisme du papa.
Un beau jour enfin, le papa retrouve un travail, le sourire et renoue le dialogue avec son fils.
Un titre explicite pour cet album grand format qui devrait trouver un auditoire à partir de 5 ans. Je l'ai testé auprès de jeunes enfants de 4 et 5 ans et ai noté l'importance de l'année en plus pour saisir le symbolisme et l'enjeu de cette histoire.
Le jeune narrateur souffre de la perte de confiance et de complicité avec son père. On peut déplorer de devoir attendre la fin de l'histoire et le dénouement heureux pour entendre enfin l'enfant exprimer sa propre angoisse.
Les dessins sont sobres et figuratifs; les aplats sont cernés de noir et épurent les illustrations. On sent que les tensions ne s'installeront pas durablement dans cet intérieur confortable voilé de douceur et de tendresse.
Les deux dernières pages s'adressent aux parents, les illustrateurs se faisant porte-parole de professionnels (pédiatre, psychologue, médecin PMI, psychanalyste...)
En voulant approfondir la thématique "Doit-on tout dire aux enfants?" et dans un but très pédagogique, les auteurs s'appuient sur les avis des spécialistes pour convaincre les parents du bien fondé d'instaurer un dialogue continu avec leurs enfants. L'album perd en spontanéité et en fraîcheur, en raison de cette question sous-jacente et omniprésente et on finit par se demander à qui est vraiment destiné Parle-moi papa.
2 Vives Voix Editions - septembre 2013
Je remercie les éditions 2 vives voix pour ce bel album et le soin mis dans l'envoi. Je remercie aussi les organisateurs de Masse Critique chez Babelio.