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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 00:00

   Un jeune homme, engagé pendant quelques années comme mercenaire, revient dans le village de son enfance. Rien n'a changé dans ce petit village et ses parents sont toujours les mêmes mais lui ne se sent plus de ce village, il est devenu étranger et insensible à cet environnement jadis familier. Il erre en tentant de trouver une justification à ses actes, un sens à sa vie, une alternative à l'ennui. Il s'interroge, se remémore...

    Il convoque Magali, un amour de jeunesse qu'il a perdu de vue et dont le souvenir traîne encore près de la fontaine, le lieu de leurs premiers baisers. Il décide de lui écrire une lettre.

 

    Le texte de Jérôme Ferrari oscille entre ces deux personnages en un très long flash-back. Un monde d'attentats meurtriers et de violence guerrière pour l'un et une violence, plus subtile mais bien concrète, intrinsèque à la pression des supérieurs hiérarchiques et aux profits attendus pour Magali, consultante dans une grande entreprise.

      La question latente, le fil rouge de ce récit, le questionnement qui obnubile  cet homme est que dans toute chose et dans chaque homme on trouve un dieu et un animal. Illustration de cette pensée: l'insoutenable scène où un père brise les jambes de son fils, dont le seul tort fut d'accepter le chewing-gum de l'étranger, avant de le recueillir dans la chaleur de ses bras pour le réconforter.

     Je reconnais à ce texte de belles qualités de réflexion, une belle écriture qui marque de manière indélébile l'esprit.  Je lui reproche cependant un manque de densité dans la construction des personnages qui me sont restés flous, impalpables.  Je n'ai ressenti aucune osmose, aucune harmonie entre ces deux personnes et les jonctions entre leurs deux vies manquent de fluidité.

       Je me suis sentie un peu perdue sous les flots de paroles déversées par Mathurin Voltz. La magie de la voix, pourtant enveloppante, n'a pas opéré je n’ai pas réussi à me fabriquer mes propres images. Je pense que le roman de Jérôme Ferrari est à lire et que le processus de narration (flash-backs, absences de chapitres et de pauses) est dénaturé par l'audition.

   Y aurait-il des romans à écouter et des romans à lire? 

 

Je remercie Babelio  et les éditions Thélème.


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commentaires

E
Merci à vous de faire partager nos livres audio.
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F
<br /> <br /> Merci à vous de nous proposer des lectures de cette grande qualité.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je uis toujours très sceptique par rapport aux livres-audio... mais pas vis-à-vis de Jérôme Ferrari ;-)
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F
<br /> <br /> Je ne me sens pas attirée -pour l'instant- par cet auteur, la cause à cette lecture mitigée.<br /> <br /> <br /> <br />
M
Un petit tag t'attend chez moi ...
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F
<br /> <br /> Merci mais je crois que je vais le décliner, je suis incapable de répondre à la moitié des questions! Désolée Malika -tu n'as pas de chances avec moi ces temps-ci!<br /> <br /> <br /> <br />
M
Je ne suis pas encore tentée par le livre audio, je crois que j'ai besoin de voir les mots ! Je n'ai pas lu ce Ferrari, mais les deux romans qui sont passés entre mes mains me font dire : wouhhhaaa<br /> quel auteur !!
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F
<br /> <br /> Jérôme Ferrari fait partie des grands,  je suis déçue de cette lecture et accuse l'audio mais je me trompe peut-être.<br /> <br /> <br /> <br />
P
J'ai découvert récemment l'audiolib : je vais devoir réécouter pour pouvoir écrire mon article ! J'ai tout dit Bises et bonne lecture avec Hélène G
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F
<br /> <br /> J'ai dû reprendre ma lecture aussi et comme je l'ai fait par petits bouts et sans respecter la chronologie ce fut compliqué.<br /> <br /> <br /> " La part du feu" se lit très vite!<br /> <br /> <br /> <br />