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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 12:00

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éditions RUE DU MONDE - octobre 2013

 

  EXTRAITS:


     "A l'intérieur de la maîtresse, il y a des nombres, des tables de multiplication, des fleuves, des montagnes, l'horloge, les cinq sens, l'homme préhistorique et beaucoup d'autres choses qui, petit à petit, finissent un jour à l'intérieur des enfants."

 

     "Les maîtresses préhistoriques étaient plus poilues que celles d'aujourd'hui, elles donnaient davantage de devoirs et enseignaient des choses bien différentes.

Avec le temps presque toutes les maîtresses ont perdu leurs poils.

Elles se sont transformées et ont peu à peu enseigné dans toutes les langues du monde."

 

     "Certaines sont toujours contentes et d'autres toujours en colère. Quand une maîtresse est en colère, tout s'arrête. On se tait, il ne se passe plus rien, les fleuves ne coulent plus et l'homme préhistorique reste bloqué avec sa lance prête à partir."

~~~~~~~~~~

 

     Une maîtresse qui prend sa retraite ne se vide pas de tous les trésors amassés pendant ses années d'enseignement, elle les bonifie, les personnalise, les entretient et les bichonne. 

         Fin des classes, début de longues vacances, j'ai sonné la dernière cloche, embrassé le dernier enfant et passé le flambeau, je m'installe dans mon nouveau statut...

  Lectrice à temps complet! 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 15:40

 

 « Que vous aimiez Oscar Wilde. ou Steve Berry., Jack-Alain Léger. ou Amélie Nothomb., Babelio vous invite toute l’année à découvrir des chroniques de lecteurs. et des citations. »


Parle-moi Papa

 

     Un papa vient d'être licencié et traîne le poids de sa détresse dans l'appartement familial. Le jeune enfant du couple, à qui on demande de s'éloigner et d'aller jouer dans sa chambre, est délibérément tenu à l'écart de la nouvelle donne familiale. Les jours passent, tournent en rond et l'enfant n'obtient aucune explication à la tristesse et au mutisme du papa.

     Un beau jour enfin, le papa retrouve un travail, le sourire et renoue le dialogue avec son fils.

   

      Un titre explicite pour cet album grand format qui devrait trouver un auditoire à partir de 5 ans. Je l'ai testé auprès de jeunes enfants de 4 et 5 ans et ai noté l'importance de l'année en plus pour saisir le symbolisme et l'enjeu de cette histoire.

       Le jeune narrateur souffre de la perte de confiance et de complicité avec son père. On peut déplorer de devoir attendre la fin de l'histoire et le dénouement heureux  pour entendre enfin l'enfant exprimer sa propre angoisse.

      Les dessins sont sobres et figuratifs; les aplats sont cernés de noir et épurent les illustrations. On sent que les tensions ne s'installeront pas durablement dans cet intérieur confortable voilé de douceur et de tendresse.

     Les deux dernières pages s'adressent aux parents, les illustrateurs se faisant porte-parole de professionnels (pédiatre, psychologue, médecin PMI, psychanalyste...)

      En voulant approfondir la thématique "Doit-on tout dire aux enfants?" et dans un but très pédagogique, les auteurs s'appuient sur les avis des spécialistes pour convaincre les parents du bien fondé d'instaurer un dialogue continu avec leurs enfants. L'album perd en spontanéité et en fraîcheur, en raison de cette question sous-jacente et omniprésente et on finit par se demander à qui est vraiment destiné Parle-moi papa.


2 Vives Voix Editions - septembre 2013

      Je remercie les éditions 2 vives voix pour ce bel album et le soin mis dans l'envoi. Je remercie aussi les organisateurs de Masse Critique chez Babelio.

 

 

masse critique dessin

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 10:24

IsidoreTiperanolecouvrecad.jpg

        Même les plus anciens d'entre nous ne peuvent se souvenir du temps jadis où Montceau-les-Mines était une petite ville magnifique et prospère. Ses grandes maisons majestueuses qui longeaient la Bourbince étaient serties de pierres précieuses. Cette cité fabuleuse était administrée par la belle et élégante hermine, la reine Hermangarde.

       Trois frères lapins, Arthur, Théobald et Justin habitaient ce lieu paradisiaque et leur réussite sociale faisait la fierté de leurs parents Mr et Mme Lapaimbot. L'aîné était gendarme et la feuille de chou locale "le coup du lapin" regorgeait de ses exploits. Le cadet vendait des glaces, des icecream, il inventait de nouveaux parfums et on venait de très loin pour les goûter. Le benjamin de la famille Lapaimbot était timide et s'épanouissait dans la création poétique, Justin était troubadour.

        La seule épine qui poussait dans ce jardin d'Eden était l'amour concurrent que portaient les trois frères à la princesse Ermelinde.

        Ils mirent au point chacun de leur côté différents stratagèmes pour gagner le coeur de l'élue. Mais Isidore Tiperanole, concierge de la reine, affublé d'une tête de crocodile sur un corps de gorille veillait au grain.

         Armé de son redoutable mousquet et obsédé par la fuite du temps, Isidore Tiperanole est prêt à en découdre. Qui sera le plus malin?

 

      

        Le texte de Pierre Thiry est drôle, fantasque, imagé.  Il est truffé d'anachronismes, de jeux de mots, de poésie car la rime a une place de choix à Montceau-les-Mines.

"N'imaginez pas qu'on lape un lapin malin

Comme un bol de cacao le matin.

Il faut d'abord prendre le temps.

Respirer, savourer ce temps

Qui vous fuit depuis si longtemps,

Laissez donc s'écouler le temps..."

 

        Les dessins sont naïfs, colorés, assez enfantins, ils manquent un peu de fantaisie, les vêtements étriqués des personnages ne leur laissent pas beaucoup de liberté dans leurs mouvements. Mis à part le beau dessin de la couverture, l'environnement naturel de la petite ville n'est pas assez représenté.

 

       Un  conte jeunesse  intelligent qui prend les enfants pour de vrais lecteurs capables d'apprécier la poésie des mots et des situations et la sensibilité qui s'en dégage.


       Livre auto-édité - août 2011-


       merci à Pierre Thiry.


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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 00:00

écuyère

    « Il était une fois, une maman à une place. La fille unique de cette maman-là s’appelait Poupi. Une nouvelle incroyable leur parvint un matin. Un autre bébé allait arriver. Non ! cria Poupi. Non ! protesta sa mère. Ça ne va pas. Je suis une maman à une place. C’est complet ! Mais le petit nouveau était en route pour chez elle. Il arriva un dimanche soir, après le dîner. »

     Cette maman à une place abandonne le bébé, une petite fille, sous une table de cuisine, là où commence le pays des souris. La sanction est immédiate: la maman est conduite en prison. Mamie Nonette et son éléphant émus par l'histoire de cette petite fille veulent la recueillir dans leur cirque. Mais la place d'un bébé abandonné n'est pas au cirque et Titine  est placée au foyer des enfants sans parents , elle y rejoint une Poupi colérique qui veut zigouiller sa petite soeur et rejoindre sa maman en prison.

   Un dimanche, Titine reçoit la visite de son oncle Tonton et de sa tante Cybèle accourus au foyer pour la recueillir et la faire grandir dans une vraie famille. Titine découvre le château de la Combe-Obscure et ses étranges habitants. Ses cousins Kouik et Krak sont d’affreux garnements  qui usent de leurs pouvoirs pour jouer des tours pendables à leur nouvelle cousine. Titine est affectée à la récolte de limaces et à la coiffure des porcs-épics. Heureusement le fantôme de la Combe-Obscure se prend d’amitié pour Titine et après avoir déjoué le traquenard des affreux cousins l’aide à retrouver ses amis du cirque.

 

     Que le monde est cruel pour cette petite Titine qui ne demande qu’un peu de tendresse à partager, qu'un peu d'amour pour grandir ! Elle doit composer avec le rejet de sa maman, la haine de sa grande sœur, la malveillance de ses oncle et tante et la cruauté des deux cousins.

    Mais que l’existence est douce et rieuse lorsque Titine retrouve Mamie Nonette, l’éléphant et ses amis du cirque. Elle peut s'adonner à ses rêves: devenir membre de la troupe et apprendre le métier d'écuyère.

   Avec beaucoup de maîtrise et de talent, Elzbieta crée un univers où les ogres, les sorcières et les fantômes côtoient les journalistes et les agents de police. A la lisière de l’imaginaire et de la réalité le petit cirque de Mamie Nonette incarne la famille d'adoption de la petite Titine. 

     Cet album grand format fait la part belle aux illustrations. Chaque page accueille quatre dessins et se découvre à la manière d’une bande dessinée avec des textes courts et précis truffés de jolies expressions comme "la maman à une place" ou le paysage qui "s'enténèbre". Le pastel des couleurs s'éclaire ou s'assombrit au gré de l'histoire et donne aux expressions des personnages une grande visibilité.

     Un album admirable et insolite sur le thème de l'abandon et de l'adoption.


éditions ROUERGUE - août 2011- 


    merci à babelio et à l'éditeur  pour ce beau cadeau.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:56

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  Un roi sans ses sujets ne serait-il qu’un verbe sans complément ?

 

    

     La rencontre du lion, animal fier et puissant et du serpent, animal sournois et fourbe est à l’origine d’un vigoureux bras de fer visant à déclarer la suprématie de l’un des deux. Quelle stratégie adopter pour enfin se mettre d’accord sur le nom du plus fort ? Le plus simple est de demander l’avis des animaux croisés dans la savane.

     En usant de leur force et de la terreur qu’ils inspirent, ils interrogent une gazelle affolée, une dame zèbre qui en perd ses rayures et un éléphant bonhomme et placide. Ils terminent par une petite mangouste perspicace, inconnue du lion, mais dont le serpent semble se méfier.

     L’histoire se termine sur une évidence subtile et drôle.

 

     Un conte randonnée qui met tout le monde à sa place. La ritournelle infernale « sssi tu bouges, j’te mords et sssi j’te mords, t’es mort ! » assénée par le serpent tient le lion en respect et est reprise à tue-tête par les enfants qui s’approprient la quête des deux protagonistes.

   Les illustrations sont un régal pour les yeux et chacun reconnaîtra un morceau de tissu à fleur ou à carreaux, un bout de papier tapisserie recyclée comme par magie par Cécile Hudrisier. La présence d’un petit oiseau au bec orange, témoin du face à face, est un clin d’œil au célèbre Charlie dans « Où est Charlie ? ».

    À lire et à écouter, à regarder et à entendre pour n’oublier aucun détail.

 

Didier jeunesse- Août 2008

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 15:57

machin-couvert.jpeg

 

 

 

   Cousu main


     C’est l’histoire d’une trouvaille, un drôle de morceau de tissu rouge à rayures blanches, que  fait Bobo l’éléphant.

     Un « machin » qui tour à tour devient bonnet, cape, jupe, écharpe, couverture… Un drôle de « machin » qui fait le bonheur de l’éléphant puis de l’alligator, de la brebis, du canard et de la  fourmi. Mais à chaque fois l’utilisation de ce « machin » va être contestée par l’animal suivant.


    L’histoire simple, sous forme de ritournelle, se termine en apothéose par une double chute désopilante. Le registre familier utilisé par l’auteur « grosse banane », « grosse nouille », « grosse patate » rajoute au comique de l’histoire.

    Les illustrations sont réalisées dans un assemblage de différents tissus. Les coutures sont apparentes, les accrocs sont rapiécés, les étiquettes se dévoilent et  les fermetures éclair s’ouvrent pour cracher le morceau !

 Un album de grande qualité à déposer au creux de toutes les oreilles à partir de deux ans.   Un monde de douceur et de tendresse à découvrir le pouce dans la bouche.


Didier Jeunesse- Juillet 2007

 

 

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