La famille Tousignant habite dans un coin reculé et sauvage du Manitoba au Canada. La petite poule d'eau est un lieu humide où lacs, rivières, neige et pluie empêchent les rares habitants de vivre les pieds au sec.
Chaque année, Luzina Tousignant entreprend un long et périlleux voyage vers la ville la plus proche: Sainte-Rose-du-lac. Ce périple la mène immanquablement vers la maternité de l’hôpital.
Son accouchement est une simple formalité, elle achète ensuite quelques cadeaux des crayons, des cartes postales pour les aînés et s’en revient lestée d’un nouveau bébé par les mêmes voies aléatoires.
Luzina est une maman avisée, soucieuse du bien être et de l’avenir de ses enfants. Ceux-ci n’ont pas accès à l’éducation en raison de leur éloignement géographique. Elle va mettre toutes ses forces et ses ressources au service de ce projet : la création d’une école et la nomination d’une institutrice.
Hyppolite, le papa va construire la petite école et les enseignants, dont le salaire sera pris en charge par le gouvernement vont se succéder semant de manière irréversible, les petites graines du savoir dans les petites têtes Tousignant, avides de connaissance.
La petite poule d'eau est un livre généreux et bon à l'image de Luzina cette maman poule qui soigne sa couvée avec amour et tendresse. C'est une réflexion sur l’accès à l’éducation et la transmission des savoirs, à mi-chemin entre les connaissances empiriques et les connaissances livresques.
Un livre qui rappelle la vie de la romancière. Gabrielle Roy (1909-1983) née dans une famille nombreuse du Manitoba, elle y a enseigné pendant quelques années avant de se consacrer à l'écriture.
J'ai retrouvé dans cette lecture la thématique et le pays qui m'avaient séduite dans Emilie d'Arlette Cousture.
Un livre qui plaira aux petites filles, devenues grandes, dont le jeu préféré était de « faire la maîtresse »
Publié pour la première fois en 1951.
L'avis de Sylire que je remercie pour le prêt.