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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 10:40

poule

    La famille Tousignant habite dans un coin reculé et sauvage du Manitoba au Canada. La petite poule d'eau est un lieu humide où lacs, rivières, neige et pluie empêchent les rares habitants de vivre les pieds au sec.

   Chaque année, Luzina Tousignant entreprend un long et périlleux voyage vers la ville la plus proche: Sainte-Rose-du-lac. Ce périple la mène immanquablement vers la maternité de l’hôpital.

   Son accouchement est une simple formalité, elle achète ensuite quelques cadeaux des crayons, des cartes postales pour les aînés et s’en revient lestée d’un nouveau bébé par les mêmes voies aléatoires.

   Luzina est une maman avisée, soucieuse du bien être et de l’avenir de ses enfants. Ceux-ci n’ont pas accès à l’éducation en raison de leur éloignement géographique. Elle va mettre toutes ses forces et ses ressources au service de ce projet : la création d’une école et la nomination d’une institutrice.

   Hyppolite, le papa va construire la petite école et les enseignants, dont le salaire sera pris en charge par le gouvernement vont se succéder semant de manière irréversible, les petites graines du savoir dans les petites têtes Tousignant, avides de connaissance.

 

La petite poule d'eau est un livre généreux et bon à l'image de Luzina cette maman poule qui soigne sa couvée avec amour et tendresse. C'est une réflexion sur l’accès à l’éducation et la transmission des savoirs, à mi-chemin entre les connaissances empiriques et les connaissances livresques.

   Un livre qui rappelle la vie de la romancière. Gabrielle Roy (1909-1983) née dans une famille nombreuse du Manitoba, elle y a enseigné pendant quelques années avant de se consacrer à l'écriture.

  J'ai retrouvé dans cette lecture la thématique et le pays qui m'avaient séduite dans Emilie d'Arlette Cousture.

  Un livre qui plaira aux petites filles, devenues grandes, dont le jeu préféré était de « faire la  maîtresse »


   Publié pour la première fois en 1951.


   L'avis de Sylire que je remercie pour le prêt.

 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 00:00

enfant-multiple.jpeg

     Maxime, propriétaire incompris d’un petit cirque est à deux doigts de le revendre lorsqu’il découvre un matin, sous la bâche qui protège ses chevaux de bois, un gamin aux pieds nus.

     L’enfant s’appelle Omar-Jo, son prénom est la contraction des prénoms de son père et de son grand-père. Après l’attentat qui a coûté la vie de ses parents et lui a arraché le bras, il arrive à Paris chez une cousine de sa maman. Omar-Jo devient rapidement indispensable dans la petite entreprise de Maxime: il nettoie et lustre les chevaux de bois, range le matériel et multiplie les pitreries pour attirer le chaland.

 

L'enfant multiple est  l'histoire douloureuse d'Omar-Jo. La perte simultanée de ses parents et de son bras  ont fait de lui un gamin atypique.

- Tu parles parfois comme un enfant, parfois comme un adulte. Quand es-tu toi-même, Omar-Jo?

- Chaque fois.

   Il est très doué pour la relation, use de son charme et de son charisme pour mettre Maxime dans sa poche .

« Un homme qui aime son Manège, je n’ai pas besoin de savoir d’où il vient il est de ma famille. 

- de ta famille ? Où est-ce que tu vas chercher ça ?

- pas la famille du sang, mais l’autre. Parfois ça compte beaucoup plus. On peut la choisir.

- Tu veux dire que tu m’as choisi ?

- Oui, maintenant je te choisis. »

   Omar-Jo est enfant multiple par ses origines ( un père musulman égyptien, une mère chrétienne libanaise) et par la nouvelle identité qu'il construit à son arrivée en France.

   Omar-Jo est enfant multiple par ses talents. Il est l'instigateur du sauvetage de la petite affaire artisanale et simultanément il redonne confiance et espoir à Maxime.

   L'enfant aux multiples facettes distille  sourires et joie autour de lui. Comme son héros Charlie Chaplin, sur le terreau de la tristesse il construit un univers de rêve et de bonheur.

L'enfant multiple dénonce aussi la guerre du Liban, ses atrocités, ses conséquences ; la guerre mutile et rend orphelin mais... Omar-Jo veut vivre!

Un livre à l'espérance contagieuse.

Editions j'ai lu - février 1991-


      Le blogoclub rend hommage ce trimestre à Andrée Chedid, cette auteure multiple (par son multiculturalisme et ses talents d'écrivain de poèmes, théâtre et romans), d'origine libanaise est née au Caire en 1920. Elle vivait en France depuis 1946; elle y est décédée en février 2011.

 

Merci aux organisatrices de ce rendez-vous : Sylire et Lisa.

blogoclub


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