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Lectures et gourmandises.

L'art du chevalement de Loo-hui Phang et Philippe Dupuy

L'Art du chevalement par Phang

     Lorsqu’Orféo remonte le cheval Pigeon à la surface de la terre, après dix années passées dans la mine, ils arrivent dans un espace de verre et de lumière où trônent des statues de marbre et de terre. Pour ne pas être aveuglé par la clarté que le cheval ne connait plus, Orféo, son jeune guide lui a bandé les yeux. Dans ce dédale artistique le jeune mineur raconte à son ami équidé ce qu'il voit. Les statues s'animent et accompagnent l'homme et le cheval dans la visite du musée.


      Cette bande dessinée, commandée par le Louvre de Lens, met dans un face à face inédit l’univers du mineur et celui du sculpteur. Une grande documentation donne de la véracité au propos. Orféo est un néophyte qui découvre avec surprise et ravissement les chefs-d’œuvre exposés. Sa réflexion, ses questions permettent à l'auteur d'émettre quelques grands énoncés sur la genèse et la finalité de la création artistique. Cette rencontre fortuite est celle de deux mondes opposés, celui de l’ouvrier et celui de l'artiste ; ils s'enrichissent mutuellement et se découvrent de nombreuses affinités.  Dans les dernières pages, le vocabulaire de la mine et le lexique de l'histoire de l'art se dévoilent en une étonnante palette d’analogies.

  

     La bande dessinée, L’art du chevalement* a rempli son rôle de passeuse de connaissances. J’y ai appris beaucoup sur le travail des mineurs et l’histoire de l’industrie minière. Mais la partie didactique est envahissante et la part de fiction est trop réduite pour accrocher vraiment l’intérêt du lecteur.

     Les traits des visages, les couleurs choisies – une majorité de gris et de marron- donnent un ensemble d’une tristesse et d’une mélancolie infinie que démentent pourtant parfois les propos légers et coquins des statues.

      Une déception globale pour cette lecture trop copieuse et mal servie par le choix des coloris.

    

*"Chevalement: construction établie au-dessus d'un puits de mine, contenant notamment les installations nécessaires pour la descente et la montée de l'équipement et du personnel ainsi que la montée du minerai." 


éditions Futuropolis Louvre Lens- novembre 2013-

Merci à Babelio et à l'opération Masse critiquemasse critique dessin


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S
Alors là je dis Zut, parce que tu aurais presque pu me convertir à la BD avec un démarrage comme celui-là....
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F
<br /> <br /> Il ne manque pas de qualités mais l'auteur oublie l'essentiel: ferrer et passionner le lecteur!<br /> <br /> <br /> <br />
A
Dommage, elle avait l'air très instructive, cette BD.
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F
<br /> <br /> Elle l'est très certainement, mais je voulais, en plus, être happée par l'histoire des personnages.<br /> <br /> <br /> <br />
V
merci pour le mot nouveau ;-) Je croyais que c'était en rapport avec l'année du cheval......!
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F
<br /> <br /> Je n'ai pas du tout pensé à cette coincidence et le nom de l'auteur peut rajouter à la confusion!<br /> <br /> <br /> Bonne année alors! (ici c'est plus crêpes que nouilles chinoises!)<br /> <br /> <br /> <br />
J
A part le Davodeau, je n'ai pas encore trouvé mon compte dans cette collection qui me semble un peu surfaite et élitiste.
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F
<br /> <br /> J'ai, comme toi,  beaucoup apprécié l'histoire du 'chien qui louche'. Dans le Davodeau l'histoire du couple formé par Fabien et Mathilde est primordiale (passionnante et drôle) et<br /> la partie 'musée' plus discrète, ici c'est le contraire.<br /> <br /> <br /> <br />
S
Le thème est assez particulier et aurait pu être intéressant. Dommage.
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F
<br /> <br /> J'ai trouvé le concept très bon, approcher l'univers des musées (et particulièrement du Louvre) par le biais de la bande dessinée, mais je n'ai pas accroché à l'histoire de ce mineur et de son<br /> cheval. Davodeau s'est prêté aussi à l'exercice avec Le chien qui louche et je l'ai trouvé bien supérieur.<br /> <br /> <br /> <br />